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Guy Bedos
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(à 85 ans)
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Karen Blanguernon
Sophie Daumier (de à ) |
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Films notables |
Guy Bedos, né le à Algera et mort le , est un humoriste français, artiste de music-hall, acteur et scénariste, pied-noir.
Famille et débuts
Arrière-petit-fils d’Alfred Letellier, Guy Bedos est le fils d’Alfred Bedos, visiteur médical, et d’Hildeberte Verdier, fille du proviseur du lycée Bugeaud à Alger (l’actuel lycée Émir Abd el-Kader), où il a été élève1. Ses parents s’étant séparés, il est ballotté de maison en hôtel, entre Kouba, où il est mis en pension à l’âge de sept ans chez Finouche2, qui lui sert d’institutrice, Souk Ahras et Constantine3. Il est scolarisé à treize ans au lycée public Saint-Augustin de Bône4 (aujourd’hui Annaba).
Selon son autobiographie Mémoires d’outre-mère, ses mauvais rapports avec sa mère et son beau-père (ouvrier, puis patron d’une scierie avec lequel Hildeberte s’est remariée) lui rendent la vie difficile5 : son beau-père bat sa mère, qui bat son fils en retour. Il y raconte aussi que c’est son beau-père, raciste et antisémite, et sa mère, pétainiste, qui lui ont donné sa conscience politique humaniste1. Il révèle également qu’il présentait à cette époque des troubles obsessionnels compulsifs (par exemple il lui arrivait de monter et de descendre plusieurs fois dans la journée les escaliers un journal à la main)6.
C’est son oncle Jacques Bedos, qui a travaillé à Radio Alger avant d’entrer à l’ORTF à Paris, qui est à l’origine de sa vocation d’artiste7.
Arrivé à Paris en avec ses parents et ses deux demi-sœurs jumelles, il quitte la maison familiale de Rueil-Malmaison en et vit de la vente de livres, pratiquant le porte-à-porte5,1. À l’âge de 17 ans, il entre à l’école de la rue Blanche, y apprend le théâtre classique et signe sa première mise en scène à 17 ans et demi : il s’agit de la pièce de Marivaux Arlequin poli par l’amour. Il joue au théâtre mais aussi dans les cabarets, comme La Fontaine des Quatre-Saisons, où il est engagé par François Billetdoux, quand Jacques Prévert, qui lui trouve des talents d’écriture, l’incite à écrire des sketches8. Il y interprète son premier sketch, signé par Jacques Chazot, La Galerie 55.
Devant accomplir son service militaire durant la guerre d’Algérie, il fait la grève de la faim et réussit à être réformé pour maladie mentale9.